Ostéopathie et Végétalisme

Vous… oui c’est à vous que je parle! Vous êtes allé chez le meilleur ostéopathe du quartier, et après quelques échecs il a manipulé vos articulations endolories en vous sautant lourdement sur le dos, une bonne fois pour toute, car le problème revenait sans cesse ?

Ça allait mieux cette fois ! Oui mais au bout de quelques mois, rebelote.

Pourtant vous faisiez tout pour qu’il n’y ait pas de récidives.

Vous avez fait même fait un check-up préventif, et on vous a dit que tout allait bien.

Vous avez surveillé votre posture au bureau, vous avez bien fait vos assouplissements avant le sport, et vos étirements en dehors.

Pire, selon votre thérapeute, il n’y avait plus aucune raison que le problème persiste ! Tout était clean, impeccable, vos fossettes articulaires dansaient comme de jeunes ballerines.

Mais pourquoi le sort s’acharne-t-il sur votre échine ?

Et puis ça commence à coûter cher tout ça, avec la sécu qui nous fait encore la grimace.

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Et si le problème venait d’ailleurs ? 😯 Ni une vertèbre verrouillée, ni une posture inadaptée, ni un traumatisme passé… Mais bien d’une alimentation à ch[censuré] !

Dur d’imaginer que ce BigMac que vous vous êtes irresponsablement enfilé à midi est le terrible tortionnaire qui entretient cette tendinite du coude qui vous empêche de jouer au tennis, alors qu’on vous avait assuré qu’elle ne durerait qu’un mois !

« Le mal peut être loin de son effet » A. T. Still.

L’ostéopathie vise à traiter la cause des symptômes, le plus souvent musculo-squelettiques, mais celle-ci ne sont pas toujours d’ordre articulaire.

On sait déjà que l’alimentation peut être à l’origine de nombreux troubles digestifs. Mais l’alimentation est l’une de nos premières médecines, et si on s’empiffre d’aliments qui sont dans un sale état, on finit par leur ressembler !

Quel rapport direct entre l’alimentation et la santé ?

Les glucides sont la source de notre énergie, que ce soit notre processus de pensée ou nos contractions musculaires. Les aliments à index glycémique bas (en gros, pas votre marbré de 4 heures) produisent un accroissement stable et progressif du taux de glycémie dans le sang. Les aliments à index glycémique élevé (voilà, il est là le marbré !) produisent une forte augmentation de la glycémie, l’insuline se ramène parce qu’un excès ça vous met mal, et réduit le taux ! Mais du coup, sans apport en sucres lents, on passe en hypoglycémie secondaire : Le bon gros coup de mou, baisse de tonus et potentiel de concentration d’une huître (avec tout le respect qu’on leur porte).

[Mince, ce n’est pas comme ça qu’on devient diabétique type 2 d’ailleurs ? En devenant résistant à l’insuline à force d’en voir passer des montagnes dans le sang ? Bref…]

D’ailleurs les fibres alimentaires ralentissent cette absorption. Non, la feuille de salade du burger de midi ne compte pas, en plus elle était bourrée de pesticides…

Les lipides c’est important aussi ! Oui enfin, surtout les bons gras quoi, comme les oméga-3. Vous savez, ceux dont on doit avoir un rapport de 1 pour 4 avec des omégas-6, alors qu’on tourne en moyenne à moins de 1 pour 20 en occident. Ok, mauvais exemple vu que ce n’est pas très végétal en règle général, mais au moins, les véganes le savent et saupoudrent joyeusement leur salade de graines de lin, leur dessert de graines de chia. Et vu leur richesse en Oméga-3 (rien de plus riche même au niveau animal), c’est même plus facile d’atteindre le bon ratio. Et puis on ne se tape pas toute cette déferlante d’acides gras saturés, trans et autres joyeusetés en excès. Non pas qu’ils soient mauvais de nature, mais à foison c’est la catastrophe assurée.

Et puis les protéines, pour le métabolisme cellulaire, la croissance, l’immunité, la cicatrisation, la synthèse hormonale… Tant qu’on respecte les associations de légumineuses/céréales, impossible d’en manquer (à moins de ne se nourrir que de salade, mais on n’est pas des Chenipans).

Enfin les micronutriments sont justement légion dans le règne végétal, minéraux et vitamines. Ces mêmes vitamines nous servent à des milliers de fonctions biologiques, et que l’industrie s’évertue à synthétiser et à ajouter à nos plats, pour compenser leur absence du fait de mauvais modes de conservation, de transport, de cuisson et de pasteurisation, pour des fruits cueillis encore verts pour mûrir dans un frigo, sans parler de l’agriculture intensive et sélective qui appauvrit continuellement nos aliments (une pomme en 2015 contiendrait 100 fois moins de vitamine C qu’une pomme de 1950).

Il est tout de suite clair que l’on ne peut pas se garantir une santé optimale, en mettant n’importe quoi dans notre assiette et en suivant les envies que nous donnent les publicitaires et les têtes de gondoles, plutôt que notre réalité biologique.

Quelles maladies peuvent être liées à une mauvaise alimentation ?

  • Pathologies inflammatoires (tendinites, arthrites…)
  • Maladies cardio-vasculaires
  • Maladies neurologiques
  • Maladies métaboliques
  • Certains cancers

Celles qui nous intéressent ici sont les pathologies inflammatoires puisqu’elles sont parfois causées par une acidification de l’organisme.

Et oui, d’un part les produits de dégradation de cette Junk Food (suintante de graisse, de toxines et de pesticides), crée une accumulation de déchets qui perméabilisent la membrane intestinale (du fait se son irritation/inflammation), qui favorise le passage de molécules qui n’aurait pas dû passer au travers de celle-ci, et sont alors dégradées à distance du système digestif plutôt qu’éliminées dans la cuvette.

D’autre part, l’alimentation occidentale étant très acide (le lait en est un parfait exemple), et pas suffisamment compensée par des aliments alcalins, entraînent cette acidification globale qui vient favoriser l’inflammation au niveau articulaire. Avec toutes les pathologies qui semblent être mécaniques, mais dont l’origine est en fait dans votre côlon ! (miam)

L’inflammation n’est pas tant problème en soit, c’est plutôt une solution. Un mécanisme de défense naturel du corps qui sert à réparer les tissus en augmentant la circulation locale (pour régénérer ses tissus), ou en remodelant ses cellules pour changer leur fonction (transformer des tissus fibrosé en tissu souple, ou l’inverse) ou bien qui tend à se défendre contre des corps étrangers (bactéries, virus, ou… toxines).

Le problème c’est d’entretenir ce phénomène inflammatoire, qui n’est censé être que passager (un peu comme si vous aviez toujours de la fièvre!). C’est l’inflammation chronique.

Aller hop, un petit listing bien pêchu :

acides-bases

Et les organes dans tout ça ?

Ces inflammations peuvent conduire à une perte de mobilité des moyens de fixité des viscères, qui sont principalement : des ligaments ! Et une perte de mobilité entraînant une diminution de la motricité, la fonction de certains organes peut être perturbée.

C’est là que l’ostéopathie viscérale entre en jeu. Elle pourra soulager les conséquences de votre alimentation, mais tant que la cause ne sera pas résolue, vous tournerez en rond (mais pourrez éventuellement constituer une constante source de revenu pour votre thérapeute, c’est vous qui voyez !).

Le foie pourra par exemple :

  • Créer des douleurs réflexes au niveau de l’épaule droite et du cou,
  • Des difficultés de digestion des graisses (c’est balo, le gras c’est la vie).
  • De l’hypoglycémie, et les symptômes qui en découlent
  • Des pathologies tendineuses et ligamentaires (le foie est d’ailleurs maître des tendons/ligaments en médecine chinoise)
  • Des problèmes de peau (la peau est un émonctoire qui prend le relais lorsque le foie est à saturation ! C’est peut-être ce vil félon qui fit émerger un volcan sur votre front juste avant cet entretien d’embauche)

Et, au niveau mécanique, cette perte de mobilité au niveau des moyens de fixité peut entraîner des douleurs musculo-squelettiques. Les ligaments du foie perdant en souplesse, ils entraînent une traction sur les parois thoraciques, et donc entre autre sur les vertèbres dorsales (de la 5ème à la 9ème) et les côtes (à droite).

Une manipulation articulaire soulagera la douleur dorsale, mais… comble de votre malheur, elle reviendra inlassablement. Parce que l’origine du problème n’est pas mécanique.

Le phénomène est semblable pour tous les autres organes. Le caecum (début du gros intestin) pourra entraîner une douleur à l’articulation sacro-iliaque droite (derrière le bassin, on s’y coince souvent d’ailleurs). Les reins pourront verrouiller la charnière dorsolombaire (le lumbago typique !), l’estomac entraînera des tensions sur la 5ème dorsale, le cœur sur la 2ème, les poumons sur l’ensemble du grill costal, etc… etc… etc…

Que faire, au niveau alimentaire ?

  • Déjà « GO VEGAN » (Pour les néophytes ça veut dire: arrêtez les produits animaux) D’ailleurs hormis l’argument santé, et même si c’est bénéfique pour vous, l’intérêt écologique est considérable, et puis le simple fait que ce régime alimentaire pourrait éviter le génocide annuel de 150 milliards d’individus devrait être suffisant, non ? (Je dis ça, je dis rien, mais je le dis quand même !)

go_vegan

Donc :

  • Bannir les laitages, l’aliment acidifiant par excellence. Dont les méfaits sont sans cesse soulevés. En plus, il fait fuir le calcium des os et donc favorise l’ostéoporose (le petit squelette de la pub du lobby laitier est une énorme blague).
  • Bannir la viande, surtout la viande rouge, multiplie les phénomènes inflammatoires, les polyarthrites, et les cancers. Sauvez-vous la vie, en sauvant les leurs ! (c’est tout bénef. C’est rarement le cas quand même dans la vie non ?) Et puis tant qu’à faire le poisson! Bon vu que la population mondiale de poiscailles à diminué de moitié en quelques dizaines d’années, vous n’aurez bientôt plus le choix).
  • Bannir Les œufs…? L’acide arachidonique de l’œuf est un facteur d’inflammation. Dommage pour le gâteau de mamie. (J’exagère un peu, ils ont des qualités nutritionnelles indéniables, mais est-ce que ça vaut vraiment les 50 millions de poussins broyés chaque année ?)

 Ensuite :

  • Limiter l’apport en blé industriel. Il est, en plus d’être acidifiant, de plus en plus indigeste de par la multiplication des croisements et sélections artificielles, cet aliment sain est devenu un véritable poison pour l’organisme. Nos enzymes n’y sont simplement plus adaptées (c’est un peu comme digérer un mutant). Le gluten actuel agit comme une colle qui perturbe le fonctionnement digestif, en plus de diminuer le pH du bol alimentaire.
  • Diversifier pardi ! L’équilibre alimentaire, c’est surtout un peu de tout. Multipliez les céréales et légumineuses variées, les légumes de différentes couleurs, les laits végétaux et les fruits de saison. Même le chocolat tiens ! (ça fait plus de mal de ne pas se faire de bien, et puis c’est bourré de magnésium) Mais toujours, sans excès.
  • Boire, au moins 1,5L/jour, et si possible en dehors des repas. (Mesdames, ok c’est lourd de s’asseoir, mais la solution ce n’est pas d’arrêter de boire et arrêter d’aller aux WC !) Il faut savoir que contrairement à la faim, la sensation de soif ne se fait ressentir qu’une fois qu’il y a déjà une déshydratation au niveau cellulaire ! Donc prévenez. Et puis, le manque d’hydratation favorise l’accumulation des toxines, qui vont… inflammer les muscles.
  • Consommez des antioxydants (thé vert, jus de citron, gingembre), et favorisez les légumes verts (riches en vitamine E).
  • Faites plus attention à la provenance de vos solanacées (tomates, piments, aubergines, et pommes de terre) pour éviter un excès de solanine (un alcaloïde toxique à forte dose). De mauvaises conditions de stockage pouvant augmenter leurs taux de solanine. L’acidité de la tomate dans l’estomac (bien qu’elle soit alcalinisante pour l’organisme après digestion complète) favorise certaines pathologies de l’estomac (reflux gastro-œsophagiens et acidité). Encore une fois, ce n’est pas mauvais (et c’est même très bon pour la santé), mais avec modération (et surtout pas des briques de concentré industriel). Pelez la peau de vos patates aussi, elles en sont bourrées, et enlever les tâches vertes autours des yeux !
  • Limitez votre consommation de café, si possible (très acidifiant, et c’est près de 800 composés chimiques. Oui oui!).

 

Les spécificités de l’alimentation végétale :

Il n’y a que 2 éléments qui peuvent faire défaut pour un néophyte mal informé : On a abordé les oméga-3 (inclure du lin ou du chia, donc, ou encore de l’huile de colza ou de noix bien qu’un peu moins riches), j’ajoute donc la B12 (qui est la seule vitamine indispensable absente du règne végétal): plutôt que de se complémenter avec des insectes comme les autres hominidés, ou avec notre monstrueuse industrie agricole intensive (qui au rythme actuel ne tiendrait pas plus de quelques siècles avant de faire disparaître la race humaine), une petite culture de bactéries fait l’affaire (elle est en général issue des bactéries de l’intestin, mais chez l’homme elle est produite trop loin dans le système digestif pour être réabsorbée correctement). Plus qu’à aller acheter tout ça sur le site de la société végane de France ou en pharmacie (mais tant qu’à faire, si on peut éviter de financer les labos qui testent sur les animaux…).

Donc, hormis ces deux spécificités : Simplement varier, varier et encore varier. Et puis, favoriser un peu plus les aliments riches en fer (légumes verts, légumineuses, algues, noix, graines et fruits secs) pour les femmes (je ne vous expliquerais pas pourquoi…), et les associer à de la vitamine C qui améliore son absorption.

Enfin, allez dehors pour la vitamine D (sortez de votre grotte quoi!).

Aussi, pensez à toujours associer les légumineuses avec des céréales, pour une bonne assimilation des protéines végétales, et ainsi conserver un apport global en acides aminés de tous les types.

Que faire d’autre ?

Réduire le stress est essentiel si vous y êtes sensible. La méditation est la meilleure des méthodes, qu’elle soit ponctuelle, de pleine conscience, ou simplement vivre dans le présent -> (Lire, et surtout pratiquer « Le pouvoir du moment présent » d’Eckhart Tolle serait mon conseil le plus avisé d’ailleurs). Le stress est une fonction du système nerveux central (système sympathique) qui bloque le circuit de la digestion (système parasympathique entre autre).

Quand vous êtes coursé par un lion (pas végétarien, lui !) votre corps veut du peps, de la puissance, et surtout… courir vite pour survivre. Le sang va donc dans les muscles, pas dans le système digestif. Et bien, quand vous passez deux semaines à stresser pour vos exams, c’est comme si ce lion était tout le temps derrière vous. Du stress psychologique, certes, mais l’esprit est doué pour nous jouer des tours, et nous réagissons physiquement par rapport à notre environnement mental (qu’il soit réel, ou imaginaire). Pour nous, le lion est bel et bien là tout le temps, et on vit donc avec une mauvaise récupération et une mauvaise digestion. Le stress entretient ainsi les phénomènes inflammatoires, mais aussi de nombreuses pathologies métaboliques (fatigue chronique, etc…).

Et mangez bio autant que possible si vous le pouvez. Les pesticides sont pires que tout ce qu’on a cité jusque-là.

Mais, n’est-ce pas trop tard pour changer?!

Si vous aviez tout faux par rapport aux points précédents, vous vous dites peut-être qu’il n’est plus utile de changer, que vous êtes foutu, terminé, que vos douleurs articulaires, digestives, vos maux de tête et vos tendinites récurrentes sont bien installées, et qu’on ne les délogera plus. Au point ou vous en êtes! Tant pis, vous ferez plus gaffe pour vos enfants…

Diantre, mais quel pessimisme!

C’est là que ça commence justement à devenir intéressant. La thérapie ostéopathique, en traitement de fond, peut permettre de remettre de l’ordre là où notre alimentation à créé des déséquilibres et verrouillé vos tissus. Redonner de la mobilité à ces ligaments digestifs fibrosés qui gênent votre transit et vous créent des douleurs lombaires ou réflexes, améliorer le drainage de votre sang digestif en libérant votre diaphragme ainsi que les points clés de la circulation viscérale, améliorer votre fonction hépatique et vos défenses immunitaires, libérer les déséquilibres posturaux et les blocages articulaires ou fasciaux liées aux conséquences de cette inflammation chronique, etc…

Chacun étant unique, les zones traitées seront fonction de votre réalité biologique, et pas d’une méthodologie préconçue. Les mains expérimentées de votre thérapeute lui permettront d’identifier ces blocages par rapport aux besoins propres de votre corps.

Ça y est, vous êtes fin prêts. Et votre ostéopathe vous en remerciera !

(sauf si il fait faillite sans vous… Mais ce sera quand même plus agréable de vous soigner vraiment et de suivre votre évolution que de tourner en rond sur la même vertèbre rebelle!).

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Pour approfondir le sujet de l’alimentation végétale, consultez la brochure de la société Végane qui est très complète, ainsi que la rubrique santé de leur site:

Nutrition végétale

Nota benêt: Soyez toujours sceptiques, approfondissez en cas de doute, ne croyez pas tout sur paroles (même ce blog révolutionnaire!). Ces informations viennent toutes de sources documentées, et seront corrigées en cas de nécessité.

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